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Mon petit monde à moi
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8 juin 2007

Sorti du coma ...

L'histoire était trop belle pour être tout à fait vraie: le cheminot polonais Jan Grzebski ne s'est pas réveillé miraculeusement après 19 ans d'un coma qui l'aurait fait passer sans transition d'un communisme grisâtre au capitalisme florissant.

Interviews à la chaîne

Dans son petit appartement d'une seule pièce à Dzialdowo, une ville de 20.000 habitants dans le nord de la Pologne, le téléphone ne cesse de sonner. Des médias étrangers -chinois, portugais ou américains- veulent tous l'interviewer. Depuis qu'une télévision polonaise a affirmé la semaine dernière qu'il était sorti d'un très long coma, l'homme est une célébrité.

Immobile et muet, tel une plante

Mais le professeur Hubert Kwiecinski, conseiller national en neurologie pour le ministère polonais de la santé, est formel. "Il ne peut avec certitude s'agir d'un cas de coma ni d'aucune de ses formes", a-t-il déclaré. Jan Grzebski a certes perdu l'usage de la parole et s'est retrouvé immobilisé pendant de longues années. Mais il a gardé ses fonctions vitales de base. Il ne devait pas être nourri de manière artificielle, ni être branché à un appareil respiratoire, ce qui est en général le cas des malades dans un véritable coma. Jan Grzebski, 65 ans, confirme qu'il est resté tout le temps conscient. "J'entendais tout autour de moi, je comprenais tout mais je ne pouvais sortir un seul mot de ma bouche", explique-t-il. "J'étais comme une plante. Ce fut terrible de ne pouvoir rien communiquer".

Amour salvateur

Allongé sur son lit, il montre fièrement qu'il est capable de soulever de deux centimètres ses jambes et toucher de sa main droite sa tête. Le moindre geste, chaque parole, font la joie de sa femme Gertruda, la vraie héroïne de l'histoire. "Sans elle, j'aurais depuis longtemps rongé la terre", dit Jan Grzebski d'une voix encore faible mais claire. "Si je vis, c'est grace à ma femme".

Bien entouré

"Les médecins ne lui donnaient guère de chances de survie", reconnaît Gertruda Grzebska. "Certains lui donnaient à peine quelque jours, une semaine, un mois au plus". "Mais moi, je me suis battue pour qu'il vive, je me suis accrochée à tout espoir je voulais que mes enfants et mes petits-enfants aient leur père". Gertruda le faisait participer à la vie de la famille, fêtes de Noël, baptêmes. Aux mariages, son lit était placé au milieu des invités.

Rééducation tardive

En 1988, le cheminot a été victime d'un accident de travail alors qu'il accrochait des wagons pour former un train. Frappé à la tête, il a développé une tumeur cérébrale, et a progressivement perdu la parole et la faculté de bouger ses membres. Cloué au lit, il va d'un hôpital à l'autre. Finalement, sa femme préfère le ramener à la maison et le soigner seule. Hospitalisé de nouveau pour une pneumonie, au printemps, on tente de le rééduquer. Avec succès. "J'ai senti que j'avais un cerveau", se souvient-il. "Truda", un diminutif de Gertruda, fut le premier mot qu'il a prononcé, d'autres ont suivi.

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Goodbye Lenin

Pour de nombreux journaux polonais et étrangers, la première version de l'histoire de Jan Grzebski, faisait irrésistiblement penser au film Goodbye Lenin. Dans cette comédie, une famille allemande, pour éviter un choc brutal dû au changement de système politique, s'efforce de recréer un univers communiste de l'ex-RDA à une femme tout juste sortie d'un coma dans lequel elle était tombée avant la chute du mur de Berlin. Jan Grzebski a compris depuis longtemps que le communisme et son économie de pénurie ont disparu. Mais il ne revient pas toujours de sa récente excursion dans un supermarché du coin. "Il n'y a pas de files d'attentes dans les magasins. On prend ce qu'on veut et autant qu'on veut, on ne doit pas avoir de tickets de rationnement comme à l'époque communiste. Le seul problème est d'avoir de l'argent pour tout payer", dit-il. (afp)

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